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Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 2.djvu/33

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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

temps. Il paraît que, dans cette opération, l’acide brûle le mucilage et le précipite.

Plus les huiles fixes contiennent de mucilage, plustôt elles rancissent.

Les huiles fixes sont très-peu siccatives ; mais il en est qui, combinées avec des oxides métalliques, acquièrent cette propriété, ce qui étend singulièrement leurs usages ; car dès-lors on peut les employer comme vernis, pour en recouvrir les corps qu’on veut garantir de l’eau et de l’air, et comme excipient des couleurs, pour les appliquer, au pinceau, sur la toile, le bois et les métaux : les huiles de lin, de noix et d’œillet, jouissent principalement de cette propriété. Celle de lin, qui est la plus employée, portée à la chaleur de l’ébullition, peut dissoudre le quart de son poids de l’oxide de plomb connu dans le commerce sous le nom de litharge. Elle brunit à mesure que la dissolution s’opère, elle se fige par le refroidissement lorsqu’elle est saturée d’oxide, et il faut la liquéfier par la chaleur, du moment qu’on veut l’employer. L’huile de fin saturée d’oxide, appliquée au pinceau sur un corps quelcon-