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Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 2.djvu/361

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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

À Quiers (Piémont), où les teinturiers (guesdous) sont d’une grande habileté, on a estimé que trois cents livres de coques donnent autant de matière colorante que six livres du meilleur indigo[1].

D’après les expériences faites par M. Giobert, il n’y a pas de doute qu’il est plus avantageux d’extraire l’indigo des feuilles de l’isatis que de les convertir en coques.

L’indigo qu’on retire de l’anil en Amérique, celui que fournit le nuricum dans l’Indostan, et celui qu’on extrait de l’isatis en Europe, ne diffèrent pas sensiblement par la nature de leurs principes ; les soins apportés à la fabrication, et l’état des plantes, que bien des circonstances peuvent faire varier pendant la végétation, peuvent seuls apporter quelques changemens dans la couleur et en faire varier le prix dans le commerce.

Cette différence dans les indigos, sous le rapport commercial, peut tenir sur-tout à celle dont on opère son extraction dans les di-

  1. Ces résultats me paraissent, exagérés et je m’en tiens à ceux que j’ai déjà établis d’après les expériences faites sous mes yeux.