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Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 2.djvu/402

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CHIMIE

tion est peu avancée, l’altération des sucs n’est que locale, de manière qu’en coupant le collet un peu profondément, on peut travailler le surplus de la racine sans inconvénient.

Ainsi, pour conserver les betteraves, il faut les garantir des gelées et de la chaleur.

Le premier soin que doit prendre l’agriculteur est de ne les mettre en magasin qu’autant qu’elles sont sèches : à cet effet, après les avoir arrachées, on peut les laisser dans les champs jusqu’à ce que le temps ait fait évaporer toute l’humidité ; mais lorsqu’on a une récolte considérable à charrier, on ne peut pas espérer, sur-tout en automne, une suite de jours assez favorables pour ne pas enfermer des betteraves mouillées : les soins qu’on est forcé de leur donner alors pendant l’hiver préviennent tous les événemens de décomposition.

J’ai une vaste grange, où j’entasse mes betteraves à la hauteur de sept à huit pieds, à mesure qu’on les porte des champs. Je n’emploie pas d’autre précaution que de former contre les murs d’enceinte une couche de