Aller au contenu

Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 2.djvu/411

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
407
APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

quet dix livres de chaux, sur laquelle on verse peu-à-peu de l’eau tiède[1].

Dès que la chaudière a reçu tout le suc et que la chaleur s’est élevée à soixante-cinq degrés, on y verse le lait de chaux, et on a l’attention d’agiter et de brasser en tout sens pour bien opérer le mélange. Après cette opération, on pousse le feu pour porter le liquide au degré de l’ébullition ; il se forme à la surface une couche d’écume épaisse et gluante ; et du moment qu’un premier bouillon ou des bulles qui se font jour à travers l’écume commencent à paraître à la surface, on éteint promptement le feu en jetant un seau d’eau dans le foyer. Alors la couche d’écume s’épaissit, se dessèche et durcit par le repos ; le suc se clarifie, il prend une légère teinte jaune,

    afin de faire couler le suc dans les chaudières placées au rez-de-chaussée, par des canaux revêtus de plomb, sans aucun frais de transport et d’après ces dispositions j’ai pu élever assez les chaudières dépuratoires pour qu’en ouvrant leurs robinets le suc puisse couler dans les évaporatoires.

  1. Ma chaudière contient seize à dix-huit cents litres de suc, de sorte que j’emploie la chaux dans la proportion d’environ trois grammes.