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on y ajoute une moitié du charbon qui a servi la veille[1].

On évapore jusqu’à la consistance de 18 à 20 degrés, bouillant ; on fait couler alors dans une chaudière plus petite et plus profonde, et on laisse reposer jusqu’au lendemain, pour procéder à la cuite des sirops.

Art. V. Cuite des sirops.

La cuite des sirops est l’opération la plus délicate ; mais elle a été extrêmement facile par les perfectionnemens qu’on a portés dans les opérations préparatoires, sur-tout depuis qu’on a introduit l’usage du charbon animal. La plu-

  1. On a observé que le charbon provenant de la préparation du bleu de Prusse produisait un meilleur effet que celui qui provient de la distillation des matières animales, dans les fabriques de sel ammoniac ; ce qui parait tenir à son extrême division opérée par la calcination ; car on a constaté que le charbon animal produit d’autant plus d’effet, qu’il est plus atténué et divisé par le broyement. Figuier, professeur de pharmacie à Montpellier, est le premier qui ait reconnu la supériorité du charbon animal sur celui de bois pour décolorer les liquides ; et M. Derosne en a fait une application au sirop de betterave, d’autant plus heureuse, que ce charbon, outre la propriété qu’il a de le décolorer, détruit les mauvais effets de la chaux, et rend les cuites plus faciles.