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Page:Chaptal - Rapport et projet de loi sur l’Instruction Publique.djvu/6

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certé entre le cardinal et des commissaires royaux du parlement et du clergé, a été l’époque la plus mémorable que nous présentent les fastes de l’instruction publique. Il organisa l’étude des quatre facultés ; créa une espèce de magistrature pour veiller aux progrès de l’éducation ; autorisa la formation des pensionnats ; établit la graduation nécessaire à l’instruction ; ordonna les examens publics ; détermina la hiérarchie des pouvoirs parmi les instituteurs ; abrogea les statuts qui excluaient les médecins mariés de la régence, &c. ; et quelque incomplet que soit ce systême, on pourra en apprécier tout le mérite, si l’on se reporte au moment où il a été conçu et exécuté.

C’est peu de temps après qu’on vit s’établir en France cette corporation religieuse, toujours turbulente, toujours conspiratrice, mais instruite, amie des arts, avide de gloire, et assez fortement organisée dans son intérieur pour suivre une marche uniforme dans ses plans d’enseignement comme dans ses projets d’ambition.

L’établissement de cette société donna aux sciences et aux lettres un appui dont elles avaient manqué jusqu’alors : les méthodes d’enseignement se perfectionnaient