Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/278

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sa manie. Les deux époux royaux buvoient donc ensemble, l’un par goût, et l’autre par intérêt ; elle apportoit cependant beaucoup de soin à redoubler la dose à son égard ; et quand elle le voyoit en bonne disposition, elle employoit les larmes, les prières, prenoit la plume, lui guidoit la main ; et le nom de Louis qu’elle lui faisoit tracer, la mettoit en possession d’un bon de caisse d’une somme considérable qu’elle partageoit ensuite avec d’Artois, comme auteur de l’invention. Alors le Brienne cessa d’être farouche, et commença à comprendre, comme Calonne, qu’il ne jouiroit sans