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Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/460

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ce temps, appliquoit sur sa gorge brûlante le portrait du trop séduisant d’Artois. Quelques soupirs amoureux, lancés dans le fort de la passion, décélèrent cette scène aux gardes, qui étoient de faction dans la pièce voisine, qui n’étoit séparée que par une cloison ; ils trouvèrent justement une fente qui les favorisa : ils apperçurent, très-distinctement, tous les mouvemens de la ci-devant reine de France. Madame Tourzel, couchée sur le lit avec elle, lui donnoit sa gorge à carresser, tandis que son petit doigt agitoit fortement le bouton d’un des tetons de la reine. La princesse Lamballe se tenoit aux pieds du lit, et de