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Page:Charles-Louis Philippe - Bubu de Montparnasse, 1901.djvu/14

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Il y a quelques lanternes ou quelque drapeaux qui restent aux fenêtres, et qui semblent réclamer une continuation du plaisir. On devine ce qui se passe dans les consciences. Les uns, qui ont joui d’hier, regardent s’il ne vient pas encore quelque jouissance dont ils pourraient s’emparer. C’est parce que les hommes qui ont connu le plaisir l’appellent éternellement. Les autres, ceux qui sont pauvres, ceux qui sont laids et ceux qui sont timides, se promènent parmi les restes de la fête et cherchent dans les coins quelque débris qu’on leur aura laissé, C’est parce que les hommes qui n’ont pas connu le plaisir sont en peine et le cherchent tous les jours jusqu’à ce qu’ils soient fatigués de n’avoir rien eu.

L’air semble se remuer autour d’eux. Des jeunes gens bien mis passent par deux ou par trois, et s’en vont. Ils ont des faux-cols