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Page:Charles-Louis Philippe - Bubu de Montparnasse, 1901.djvu/148

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quelque chose entre eux et chacun, tout autour de soi-même, sentit qu’il y avait cela. Mais on doit se vaincre et repousser les points d’honneur quand on est pauvre. Il y eut encore ce qui sépare les hommes et les femmes : elle pensait qu’elle n’avait pas un sou, il pensait que cette visite lui coûterait cinq francs.

Il faut vivre d’abord, ensuite on peut avoir des sentiments. Ce ne fut que le lendemain matin, lorsqu’elle eut quitté Pierre, que Berthe alla chercher des nouvelles chez la mère de Maurice qu’elle connaissait un peu.

Elle arriva dans la petite boutique de Plaisance vers dix heures.

L’autre dit :

— Ah ! vous voilà, vous !

Elle la fit passer dans l’arrière-boutique et avant d’être assise commençait déjà :

— C’est pour vous que mon fils a fait