Aller au contenu

Page:Charles-Louis Philippe - Bubu de Montparnasse, 1901.djvu/161

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ne connaissaient rien et qui s’en allaient aux femmes avec tout leur cœur et tout leur argent. Il y eut des hommes de vingt-cinq ans qui en avaient besoin, qui les cherchaient et qui riaient, quand ils les avaient trouvées. Il y eut des hommes mariés qui pensaient : « Une petite aventure, un sourire, un caprice pour celle qui passe, parce qu’elle ne ressemble pas à ce que l’on attendait. » Il y eut les hommes de quarante ans qui faisaient de l’hygiène. Il y eut les passants, n’importe qui, celui qui se trouvait à un moment de sa destinée.

Il vint de la Bretagne un homme de cinquante ans pour passer huit jours à Paris à cause de ses affaires. Il rencontra Berthe le soir de son arrivée. Chaque soir il lui payait à dîner, la conduisait au café-concert et même un peu dans les restaurants de nuit. C’est ainsi qu’il connut la vie de Paris, qu’il n’avait pas pu connaître étant jeune