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Page:Charles-Louis Philippe - Bubu de Montparnasse, 1901.djvu/63

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comme les autres. Maurice aurait bien mieux aimé faire autrement. Il se résigna pourtant et ne souffrit pas beaucoup. Il avait le sentiment de la propriété, mais à la façon des propriétaires qui mettent leurs biens en location. Berthe ne se regimba pas lorsqu’un soir Maurice fut amené à lui dire : « Ma petite femme, si quelqu’un te fait des propositions quand tu sortiras de l’atelier, vas-y, ça nous fera toujours un peu d’argent. »

Et puis il y a le démon, qui montre d’abord une face riante. Les premiers temps Berthe faisait dix ou vingt francs, rien que pour « un moment », car Maurice ne voulait pas qu’elle découchât. Ils retrouvaient leur ancienne abondance d’argent, le métier n’était pas dur pour elle qui rentrait toujours vers dix heures et pour lui non plus qui ne restait pas trop longtemps à l’attendre.