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Page:Charles-Louis Philippe - Bubu de Montparnasse, 1901.djvu/72

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jardin. À Paris, vous ne connaissez pas les jardins. Le soir, il y fait bon vivre. On boit du lait, on mange les poulets de sa basse-cour. Il y a une petite rivière et une grande forêt. Les arbres de la forêt sont frais. J’ai un ami qui dit : Ils sont verts comme la jeunesse et si frais qu’on croirait que c’est eux qui font le vent. Ma petite Berthe, je t’embrasserais dans les sentiers. Nous nous assoirions sur la mousse et, sans que personne nous dérangeât, nous jouerions à tous tes jeux.

Elle disait :

— Je ne connais pas la campagne plus loin qu’à Clamart. Le médecin voulait que j’y aille passer trois mois à cause du bon air. Les médecins se figurent qu’on peut faire tous leurs remèdes.

Il dit encore :

— Nous nous promenons tous deux sur ces quais en silence. Je ne me sens pas du