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Page:Charles-Louis Philippe - Bubu de Montparnasse, 1901.djvu/95

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l’avenue. La casquette d’aplomb sur la tête, la tête solide et droite, il regardait les choses et les passants, et ses idées, fermes et calmes comme lui-même, occupaient chacune sa place ordinaire, fermes et calmes, et levant la tête. Maurice s’assit à son côté. Le Grand Jules l’aimait, quoiqu’il fût petit, à cause de sa volonté qui raidissait ses muscles et ses mâchoires. Maurice commanda un verre de vin. Les passants défilaient devant eux qui, pour s’occuper, les regardaient et les jugeaient d’une phrase brève et souvent ironique. Cela rappelait le jour de la Création, alors qu’Adam, le roi du monde, assis au pied d’un chêne, voyant passer les animaux, les examinait et les nommait.

À la fin, Maurice n’y tint plus.

— La vérole, toi qui as eu la vérole, est-ce que ça met sur le flanc ?

— Tu as la vérole ?