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Page:Charles - Précoce, 1936.djvu/100

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Maurice et Jeanne se présentèrent joyeux comme de coutume, avec, épandue sur toute leur personne, cette nonchalance rieuse, fruit de leur bonne entente et de la sécurité de leur existence.

René fut heureux de les voir et trouva la jeune femme plus jolie encore, la comparant mentalement à la compagne dont le caractère s’aigrissait chaque jour davantage.

Marceline eut avec Maurice un serrement de mains prolongé qui fit battre follement son pauvre cœur malade, et elle ne douta plus d’être aimée parce qu’elle le souhaitait.

Le déjeuner fut gai grâce à l’entrain de Jeanne ; les deux hommes y répondirent aisément, mais Line conservait une attitude soucieuse, ayant au fond d’elle-