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Page:Charles - Précoce, 1936.djvu/35

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— Et moi, alors ?

— Ce n’est pas la même chose… ma chérie à moi ; ton corps, ton joli corps, je le connais… sur le bout du doigt… tu me l’as donné, je l’ai parcouru de baisers fous, tu es prête pour la grande initiation, tu ne la retardes que pour mieux la savourer… tu seras consentante, désireuse, tout ton corps s’offrira, prêt à souffrir d’abord, pour éprouver ensuite la grande secousse, celle qui te donnera à moi pour toujours. Pourquoi considérer cette jouissance comme quelque chose de défendu, de dérobé ? Notre amour peut s’afficher en plein jour, il est légal, il est humain !

— Alors, chéri, quand je serai bien savante, j’en instruirai d’autres ?

— Brantôme le prétend, cependant je ne le crois pas. Le désir charnel n’est pas