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Page:Charles - Précoce, 1936.djvu/40

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de quiconque et son instinct féminin lui indiquait que l’époux serait encore plus aisé à duper que sa mère.

L’après-midi fut longue, monotone ; mais, à six heures, le père rentra en compagnie du fiancé. Elle rougit en voyant ce dernier et lui sourit. Elle le regarda mieux et constata qu’il était beau, que son manteau était élégant. Elle ne lui en demandait pas davantage, pensant qu’il lui ferait honneur et que ses amies le lui envieraient.

Il fut aimable, sans plus, gêné par la présence des parents qui arrêtaient l’expansion de la jeune fille, paralysant sa propre audace. Naïf, il ne s’inquiétait pas de la jeune fille, se persuadant qu’il formerait la femme sans difficulté.

Le père seul avait quelque gaieté, émaillant la conversation de sous-entendus