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Page:Charles - Précoce, 1936.djvu/74

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— Mais pourquoi…

— Pour rien…

La semaine s’écoula ainsi, Line fuyait le logis où elle croyait se déplaire, errant par les rues, les magasins, les salons amis, se répétant inlassablement que son malheur avait atteint son apogée. Les rêves reprirent avec plus d’acuité, elle aspira à des étreintes affolées, elle rêva à toute une gymnastique compliquée, à des caresses bizarres… elle se gava d’une littérature pleine de lyrisme qui exaltait encore ses désirs. Et sans cesse, elle pensa à Maurice, elle se vit dans ses bras et se jura que lui, au moins, saurait lui arracher le cri suprême de la passion heureuse. Elle revit Jeanne, qui l’invita pour le samedi suivant. Elle n’eût garde de manquer à ce rendez-vous, y courant, le cœur étreint par une angoisse morbide. Maurice s’étonna