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Page:Charles - Précoce, 1936.djvu/78

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donnaient librement à leur plaisir, ne souhaitant pas le mal, se contentant l’un de l’autre. Il n’en était pas de même pour René et Line, tous deux avaient pris lentement l’habitude de l’hypocrisie, n’extériorisant jamais leurs pensées, ils les retournaient inlassablement en eux, créant ainsi des désirs et des aspirations mauvaises.

Lui aussi désira donc Jeanne, mais moins ardemment que Marceline désirait Maurice. Il souhaitait seulement un divertissement qui eût changé la monotonie de son existence. Il examinait la jolie fille avec insistance, très attiré par un mollet rebondi, il eut même la joie d’apercevoir un peu d’une cuisse nue, ronde, rose, charnue, affriolante. Il n’avait point peur de désunir un ménage, parce qu’il ne croyait plus à l’union dans le mariage ; il se persuadait que ce bonheur serein, étalé par ses nouveaux amis, n’était qu’une façade