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Page:Charles - Précoce, 1936.djvu/98

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Jeanne, de son côté, n’avait rien remarqué, son amie ayant assez d’hypocrisie pour se cacher d’elle, elle avait l’habitude de dérober ses pensées les plus secrètes à sa mère, il ne lui était donc guère difficile de tromper une étrangère prévenue à l’avance en sa faveur.

Cependant, Line retourna la voir et s’arrangea de façon à rencontrer Maurice. Puis, un dimanche, elle les invita à son tour. La semaine entière elle fut nerveuse, à la seule pensée de cette longue après-midi à passer auprès de celui dont elle avait fait son idole. Rien de définitif n’avait été échangé entre eux… pas de précisions, de rendez-vous fixe, rien de pratique en somme… ce qui n’empêchait pas la jeune femme d’avoir la chair en émoi.

Le grand jour arriva enfin. Le matin, elle fut debout à la première heure, afin