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LA CORÉE OU TCHÖSEN

inconnu en a parlé comme de l’aiguille dont se servaient également des professeurs de géomancie à la cour de Chine sous la dynastie des Tsin, 265 ans après J.-C. Le même auteur raconte, qu’en 1122 un ambassadeur chinois, se rendant en Corée, vit, sur le navire où il a pris passage, une aiguille aimantée servant à donner la route. C’est la première mention qui est faite du compas de mer, et cela paraît trancher la question de priorité

Fig. 10. — Chaise fermée d’une dame. (D’après le croquis d’un artiste coréen.)

en faveur des Célestes. À cette époque, l’aiguille était toujours portée par un flotteur sur un vase rempli d’eau. Mais sous la dynastie des Mings, des jonques japonaises ayant été capturées par les Célestes, ceux-ci y trouvèrent des compas à sec avec une aiguille portée sur un pivot. Dès lors, les Chinois adoptèrent le principe du pivot, et le compas sec devint d’un usage courant. C’est ainsi que les marchands arabes, allant aux Indes et en Chine, connurent l’usage du compas.