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Page:Charles De Coster - Légendes Flamandes.djvu/217

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VI**.

Au deux cent quarante cinquième jour de la septième année, en la saison des prunes en fleur, Smetse tout taiseux prenait quelque repos vers la midi. Et il était assis sus un banc de bois, vis-à-vis sa porte, et, bien mélancoliquement, il considérait les beaux arbres desquels était le quai planté, et les oiselets se jouant emmi la ramure ou bien sentrebattant et becquetant pour quelque manger, et il regardait aussi le clair soleil qui faisait joyeux ces oiselets, et il entendait derrière lui le beau bruit de sa forge, sa femme préparant pour le dîner quelque friture, et ses manouvriers se hâtant afin d’aller se repaître, car c’était heure, et il se disait qu’ès enfers il ne verrait ni le soleil, ni les oiselets, ni les arbres si vertement enfeuillés : et n’entendrait ni le bruit de sa forge, ni ses forgerons se hâtant, ni sa femme préparant la friture.

De brief sortirent les manouvriers, et Smetse demoura seul sus son banc, s’interrogeant s’il n’était nul moyen d’échapper des diables.

Soudain s’arrêta à sa porte un homme de piteuse