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Page:Charles Virmaître - Les Flagellants et les flagellés de Paris.djvu/241

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CHAPITRE IX
Les Cocottes à passions. — Les allumeuses. — Le coup du Téléphone. — Une vengeance amusante.


Qu’une femme persille sur le trottoir boueux, au coin d’une rue obscure, vêtue de haillons sordides, effilochés, graisseux ; que son haleine fétide exhale une odeur puante, d’ail, d’alcool et de tabac ; qu’elle se nomme : Choléra, la Rouquine, la Miteuse, Gueule en pente, ou qu’elle fasse son persil sur les planches d’un théâtre, à la lumière électrique, sur les grands boulevards, dans les cafés à la mode, au bois dans un splendide coupé, vêtue de velours, de soie, de fourrures, couverte de diamants ; qu’elle se nomme Delphine de Lizy, Hélène de Lancy, Louise de Silva, Isabelle de Lineuil, Betty de Montbazon, Béatrice de Castillon, Marion de Lorme, Henriette de Barras, Schneider de Sombreuil, Lucile de Ligny, Francine de Croza, Madeleine de Mogen, Marcelle de Montfort, Blanche d’Orthez, Liane de Pougy, Julia d’Essonnes, Laure de Chiffreville, Émilienne d’Alençon, Cléo de Mérode, c’est toujours de la viande tarifée au mois, à l’heure ou à