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Page:Charles Virmaître - Les Flagellants et les flagellés de Paris.djvu/55

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XLV
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

time docilement masochiste de ma Danoise, l’une ignorant l’existence de l’autre. Jamais, je crois, un débauché curieux de tout connaître des dessous de la passion, n’aurait entrepris la conquête de deux maîtresses si différentes. Mais, hélas ! le rêve était trop beau. Par malchance, les deux premiers rendez-vous décisifs tombaient le même jour.

Je ne pouvais pas hésiter entre les deux. Marcelle, plus jeune, plus belle, plus douce, plus femme et sûrement plus voluptueuse, puis qu’elle me laissait entendre qu’elle me donnait tous droits sur elle, l’emportait, et je croyais,

dans ma fatuité de mâle, que je les tenais toutes deux. Je pris donc ma plume et écrivis une plate lettre de respectueuse excuse à Mme «Tiresias », la priant de m’excuser pour ce jour-là et me mettant à son entière disposition pour tel autre moment à sa convenance. Froissée sans doute dans ses instincts d’impératrice cruelle et froide, elle ne m’a plus jamais répondu. Elle était dans son rôle, et je n’en ai pas trop souffert, puisque Marcelle est arrivée

iv