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Page:Charrière - L'Abbé de la Tour, tome III, 1799.djvu/178

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à Mademoiselle de Rhedon, voudriez-vous prendre la lettre et la lire après que vous aurez mis vos gants. Donnez, dit Mademoiselle de Rhedon ; je ne suis pas aussi délicate que vous le croyez. Elle prit donc la lettre qu’elle vit être de Herfrey, écrivant de Tonquedec, et dont voici le contenu.

Mademoiselle,

« Je ne sais pas si mon maître vous a parlé de son amour, mais en tout cas je prends la liberté de vous en instruire. Je le soupçonnois bien depuis assez long-tems, à-présent j’en suis sûr. Il a été si troublé, en apprenant que son ami étoit allé à Missillac avec quelqu’intention de vous faire la cour, que j’ai cru qu’il en mourroit. Je vous avertis que si vous épousez, soit