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Page:Charrière - L'Abbé de la Tour, tome III, 1799.djvu/269

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fois depuis son mariage, dit Monsieur Stair. Je voulois t’engager à m’ouvrir ton cœur dans lequel je croyois lire ce que tu viens de m’avouer. J’ai donc avoué ! s’écria Charles. Est-il bien vrai que j’aye avoué ! Quoi une passion si extravagante ! Et la mienne ? lui dit son oncle. Puis ils retomberent tous les deux dans le silence. Enfin Monsieur Stair dit à son neveu ; je crois qu’il nous faut surmonter nos répugnances et assister à cette fête où nous serons si éloignés, tous deux, de porter un cœur festival. Que diroit-on si nous nous absentions ? Ton frere sur-tout ? Il te croiroit fâché de son bonheur. Non, dit Charles, quoique je fasse il me croira content parce que je devrois l’être, parce qu’à ma place il le seroit,