Aller au contenu

Page:Charrière - Trois femmes, 1798.djvu/192

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
184

ne fut une espèce de sauve-garde, de brevet d’impunité pour des fautes destructives du bon ordre ? Point du tout, répondit l’Abbé. Josephine a souffert et souffre encore ; son mari lui accordera-t-il jamais cette tendre confiance qu’il auroit pu avoir pour une femme chaste, et qu’il eut épousée sans y être contraint ? Constance a souffert, et n’est peut-être pas sans inquiétude. À mon avis, on n’a rien à lui reprocher ; mais il n’en est pas de même des auteurs de sa fortune ; et qui sait comment ils ont vécu et comment ils sont morts ? Ne vous en a-t-il jamais fait l’histoire ? demanda la Baronne. Jamais, répondit l’Abbé ; elle a seulement permis à Émilie de me dire ce qu’elle lui en avoit appris. Que fait-on actuellement