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Page:Charrière - Trois femmes, 1798.djvu/238

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difficile à décider, que nous nous en sommes tenus à des doutes et des conjectures, mais après la discussion la plus froide, la plus raisonnable dont nous soyons capables, Théobald qui ne perd jamais de vue l’avantage de ses pupiles, comme il appelle les habitans d’Altendorf, a décidé qu’il prendroit dans chaque famille le jeune homme que ses parens diroient avoir le plus d’intelligence, et qu’il lui feroit apprendre d’abord à lire, à écrire, l’arithmétique, la géographie, ensuite les principes de la langue Allemande, en même-tems que ceux de toute logique et rhétorique, et enfin un sommaire des loix du pays. Là où il n’y aura point de garçons, on prendra une fille, si les parens y consentent ; de sorte qu’il y aura dans