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Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (1).djvu/178

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titué par l’ordre en conseil du 2 novembre 1831[1], les habitants de Maurice s’étaient prononcés pour l’émancipation progressive, dès avant l’acte d’abolition de l’esclavage[2].


1834.Le 18 septembre 1834, le secrétaire d’État des colonies transmit à sir William Nicolay, gouverneur de l’île Maurice, un ordre en conseil du 17 septembre sur l’exécution, dans cette possession, de l’acte d’abolition de l’esclavage.

A quelques modifications près, qui portaient principalement sur le régime alimentaire des apprentis, cet ordre en conseil était exactement conforme à celui qui avait été rendu pour l’île de la Trinité[3].

L’acte d’abolition devait commencer à avoir son effet à Maurice le 1er février 1835. Le gouverneur, n’ayant reçu aucune instruction de la métropole, s’était décidé à présenter au conseil de gouvernement (council of government), comme base du système législatif à constituer pour la colonie, le projet d’ordre en conseil du 19 octobre 1833, rendu pour la Guyane, bien qu’il prévît les difficultés qui pourraient en résulter dans l’exécution. Une ordonnance,

  1. Voir cet ordre en conseil dans la troisième partie du présent volume.
  2. Voir le projet d’émancipation présenté par M. Charles Letord, et publié dans le volume des documents parlementaires intitulé : Copies of all orders in council, etc., in the colonies of british Guiana and Mauritius. — 2 mars 1838.
  3. Documents parlementaires, part. II, 1833-1855, p. 208, dépêche n° 127.