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Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/136

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les y maintenir quand même : c’est une terrible engeance que ces Ya-kou-nynns !


6 octobre.

Je suis allé seul aujourd’hui dans la ville marchande et j’y ai fait des emplettes auxquelles, avec celle de mes ivoires anciens, j’attache le plus de prix ; j’ai arraché, dans toute la vérité du mot, et presque en luttant avec l’un de mes officiers japonais, de l’étalage d’une boutique, une liasse d’estampes coloriées, de gravures et de cartes, qui sont des plus intéressantes comme spécimens de l’art typographique et des notions géographiques du Japon. Pour les cartes spécialement, dans la crainte que les étrangers n’y puisent des indications dangereuses pour l’intégrité de l’empire, l’autorité a donné des instructions de la dernière sévérité en ce qui nous concerne ; mais le hasard a voulu que, dans mon butin de ce matin, j’aie en ma possession, et rien ne saurait m’en faire dessaisir, un plan à vol d’oiseau de la ville même d’Yeddo, plan qui, d’après mes propres investigations des lieux, est, dans sa naïveté, aussi fidèle que possible ; si, de