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Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/285

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À bord du Duchayla, corvette de S. M. I., Shang-haï, 14 juillet 1859.
À M. le Vte de La GUÉRONNIÈRE.

Au moment où, en Europe, triomphe la cause de la justice et du bon droit, et où la politique de la France recueille les fruits de sa sagesse, de sa fermeté et de sa droiture, en Chine, la cause de la civilisation reçoit une grave atteinte, et les plus puissants intérêts d’un grand peuple allié viennent à se trouver brusquement en péril.

Je reviens du Pe-tchi-li du nord de la Chine, avec les Légations de France et d’Angleterre qui s’y étaient rendues dans le but d’aller échanger à Pé-king les ratifications du traité signé à Tien-Tsin le 27 juin 1858.

Depuis ce 25 juin 1859, ce traité n’existe plus.

Les boulets des forts du Peï-ho, relevés de leurs ruines, viennent de le déchirer violemment, aux mêmes lieux, presqu’à la même date, où l’année