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Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/304

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qu’en tous cas leur honneur leur défendait de déserter à l’heure de la rencontre. Reste maintenant à savoir si, au dix-neuvième siècle, et bien qu’en en appelant à nos plus sûrs instincts gaulois, de semblables traditions sont toujours bonnes à mettre en pratique sur certains terrains, et si souvent, au contraire, il ne peut pas en résulter des effets plus graves que les causes.

Un dernier mot sur l’Angleterre.

En matière de politique, cette nation est d’un égoïsme à la fois trop positif et trop raisonné, comme en matière de commerce elle est douée d’un sens trop droit et trop sûr, pour ne pas admettre que si, d’une part, outrage appelant réparation, son pavillon doit, dans cette circonstance, en obtenir une relative, après des faits de la nature de ceux qui viennent de s’accomplir au Peï-ho, que ces faits aient été ou non provoqués par elle ; d’autre part, en Chine, où ses plus lourds intérêts se trouvent engagés, ces mêmes intérêts réclament de sa part, dans l’avenir, un protectorat qui, pour rester ferme, n’en doit pas moins devenir prudent et moins absolu ; car si, par un sentiment national outré ou obéissant à son despotisme monopolisateur habituel, elle se refusait à apporter dans ses relations futures avec la Chine des modifications à ses anciens moyens d’action, elle s’exposerait à provoquer