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Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/380

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adultes reçussent le baptême et 469 cathécumènes se fissent inscrire.

Ces succès furent chèrement achetés, et le meurtre de ces trois premiers Missionnaires, suppliciés dans l’intérieur du pays, décida le Gouvernement français à envoyer sur ce point des Mers de la Chine, tout éloigné qu’il fût : d’abord, en 1846, le contre-amiral Cécile ; puis, l’année suivante, une frégate et une corvette, la Gloire et la Victorieuse, avec la mission d’y obtenir réparation du sang français versé et d’y conclure, sinon un traité, du moins des conventions de nature à garantir l’avenir des Missions. Vous vous rappelez, sans doute, le triste sort de ces deux bâtiments qui se perdirent sur cette côte, aujourd’hui encore inconnue pour nos Marines, et dont les épaves gardées, pendant deux années avec le respect de la crainte, par le Gouvernement koréen qui s’attendait à la réapparition annoncée et promise d’une nouvelle expédition française, disparurent le jour où il fut avéré pour lui qu’on avait renoncé à cette expédition. Il est certainement regrettable, selon moi, qu’à cette époque, des considérations dont je ne discuterai pas ici la valeur, inutiles en tous cas à rappeler aujourd’hui, aient fait sacrifier la religion d’un engagement pris et renoncer à l’occasion si naturelle, si légitime, qui s’offrait à la France de planter, en