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Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/387

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tout naïf qu’il soit, lui a jusqu’à présent réussi.

Chaque année, au nouvel an du calendrier chinois, le Roi de Korée envoie une ambassade avec des présents à Pé-king, mais aujourd’hui que la presqu’île koréenne est, en fait, indépendante de la Chine, c’est un hommage de forme à titre de précaution politique plutôt qu’un tribut réel, comme par le passé, qu’elle paye ainsi à un voisin devenu dangereux par son importance.

Au point de vue des arts, il serait assez vrai de dire que la Korée est à la Chine, ce que la Chine est à l’Europe. Toute la science du Koréen instruit se borne à apprendre quelques lettres chinoises ; et cette étude fournit un aliment inépuisable aux plus avides. La langue koréenne a une écriture alphabétique qui, même dans sa rudesse et sa simplicité, serait de beaucoup préférable aux quatre-vingt mille caractères de l’alphabet chinois ; mais elle est entièrement négligée, et, tous les ans, le Gouvernement envoie une seconde ambassade à Pé-king, afin d’y prendre le calendrier pour l’année suivante : c’est un voyage de trois mois.

Quelques mots encore sur la propagande catholique, et sur l’état actuel des choses en Korée.

Les Missions étrangères qui, jusqu’ici, ont été les sources presque uniques auxquelles aient pu être puisées les quelques données un peu complètes que