Aller au contenu

Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/396

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Chine, à Singapoor, ville anglo-hindoue qui, il y a dix ans, comptait à peine dix mille habitants et dont la population actuelle, grâce à l’envahissement croissant de la race jaune, se compose de : 75,000 Chinois, 12,000 Malais, 10,000 Bengalis, Hindous ou Malabars ; d’à peu près 2,000 Portugais ou hommes de demi-caste ; d’Eurasians, mélange de sang européen et de sang asiatique ; de quelques Belges, Suisses, Hollandais, Allemands et Français et d’à peine 300 Anglais ; le tout fonctionnant régulièrement et placidement sous la garde d’un gouverneur plus civil que militaire qui n’a pour toutes forces que 5 à 600 Cipayes, gardant eux-mêmes trois cents galériens des Indes.

Mais avant de reprendre mon dernier vol vers la patrie, et encore endolori des agitations de toute nature que j’ai dû traverser depuis deux ans en Chine, j’avais besoin d’un peu de repos et j’ai espéré le trouver ici, grâce au tempérament anglais qui partout où il apporte sa politique et ses habitudes apporte aussi son calme et sa méthode ; grâce aussi à cette merveilleuse nature des tropiques toujours verte, parfumée et pleine de quiétude, autant qu’à des rapports jeunes de date, mais attachants, mais pleins de sympathique intérêt, avec un vrai pasteur de l’Église catholique militante, le R. P. Beurel, des Missions Étrangères, provicaire apostolique