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Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/404

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cherché à rendre aux institutions, aux hommes et à leurs actes, les éloges allant parfois jusqu’à l’admiration qui leur sont légitimement dus, ma conscience, comme mes observations, comme mes susceptibilités nationales, se croient-elles le droit d’adresser un reproche sérieux aux Missions en général, composées d’éléments français, Missions Étrangères ou Compagnie de Jésus (les Lazaristes exceptés), et de leur demander, en me fondant sur des faits notoires qui ne sont que trop fréquents, pourquoi, dans l’extrême Orient surtout, où leur rôle est plus large, plus militant que sur tout autre terrain, plus fatalement lié à celui de notre politique, elles persisteraient à sembler craindre, en général, dans la pratique, de se montrer françaises, tout en ne cessant pas pour cela de rester catholiques, deux qualités cependant essentiellement compatibles entre elles ?

Partout, et dans l’extrême Orient particulièrement, la France n’a-t-elle pas été, n’est-elle pas, ne sera-t-elle pas toujours la protectrice née du Catholicisme, la gardienne de ses intérêts temporels ? C’est même là une de ses forces et une de ses gloires : tous les jours, les Missions ne sont-elles pas, de sa part, l’objet de sacrifices moraux et matériels, en influences, en hommes, en argent ? Tous les jours, les Missions n’ont-elles pas, avec raison,