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Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/63

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de Latour-Maubourg, de Trévise, de Flavigny. Notre interprète, l’abbé Mermet, avait été placé entre les deux divans supérieurs, ayant l’Ambassadeur à sa droite et le gouverneur à sa gauche ; du côté opposé de la salle s’étaient alignés les officiers du Bougno au nombre de neuf.

Devant chacun de nous était placée une petite table en laque noire très-brillante, sans aucun ornement, de quelques centimètres de hauteur. Les divans, légèrement inclinés, sont faits de façon à ce que l’on puisse s’y tenir assez commodément assis, soit à l’européenne, les genoux un peu haut ; soit accroupi sur les talons et les mollets, à la façon japonaise.

Pendant que les sept domestiques qui faisaient le service de la table apportaient les nombreux plats devant composer le déjeuner, le gouverneur a présenté au baron Gros un de ses officiers, sous-gouverneur de la ville, qu’il a intitulé pompeusement Prince ou Kami ; puis ses autres officiers nominativement. Tous ces noms japonais, les premiers que j’entendais, m’ont paru de plusieurs syllabes, à terminaisons en a, en i et en o. Le gouverneur s’appelle Namoura-nada-nouano-kami.

Après quelques compliments et force saluts à la japonaise, en s’inclinant à plusieurs reprises le haut du buste sur les genoux repliés sous le corps,