Aller au contenu

Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/73

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plus certaine de succès dans l’extrême Orient, tel que nous le trouvons constitué à l’heure qu’il est.

Mais me voici bien loin du consul américain. En le quittant, j’étais allé au bazar de Simoda. J’ai été ébloui, et il m’a pris une véritable fièvre d’achats, en face de toutes les choses jolies, nouvelles, pleines d’art, qu’on avait étalées à notre intention ; aussi je me suis déjà ruiné, et, prodigue endurci, je compte bien me ruiner encore à Yeddo. Ce sont de grands artistes, de grands ouvriers que les Japonais ! Quant à M. Hewskin, il pratique avec largesse ce qu’il offre ; il a bien voulu me servir d’interprète ; et certainement je lui dois les bons marchés que j’ai faits au bazar, ou j’ai trouvé la Mission vidant ses poches à la plus grande satisfaction des vendeurs. En somme, les prix nous ont paru à tous assez raisonnables : mais peut-être aussi les appâts étaient-ils très-tentants et nos appétits quelque peu aveugles ; nous compterons plus · tard.

J’ai arrangé avec M. Hewskin, pour demain, une course à cheval, en tête à tête, de quelques milles dans l’intérieur du district de Simoda : il me promet de l’intérêt et du nouveau ; je le crois d’avance, et je voudrais dévorer les heures qui me séparent du soleil de demain, tant j’ai la