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Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/82

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solennelle, c’est-à-dire moins compromettante en ce qui le touche vis-à-vis de ses populations.


19 septembre.

YEDDO.

À cinq heures du matin, nous avons fait nos adieux à Simoda, et, par une bonne brise de nord-est, nous nous sommes engagés dans le canal de Yeddo, large bras de mer semé d’îlots nombreux que nous avons côtoyés sans encombre. En douze heures, nous avons mouillé dans une vaste baie, à trois milles de terre, le fond nous manquant pour serrer la côte davantage, en face de quatre forts à fleur d’eau, à batteries barbettes, et sans embrasures ; ces forts paraissent gazonnés et bâtis sur pilotis. Dès que nous avons été signalés, une véritable flottille de jonques japonaises s’est détachée de terre, et s’est mise à sillonner la rade, afin de surveiller nos mouvements.

À huit heures, une barque, portant deux officiers, accostait l’échelle du Laplace. Bien qu’ils se