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Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/87

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Ma conviction personnelle étant plus que jamais que, dans les sociétés telles que celles-ci, une concession même de forme, et quel que soit le but à atteindre, peut avoir des conséquences que l’on ne prévoit pas d’abord, il est on ne peut plus regrettable, tout le monde le sent ici, que la situation étranglée faite au baron Gros par ses instructions ministérielles, en l’obligeant rigoureusement à sacrifier l’accessoire au principal, l’ait mis dans l’impossibilité de résister sur ce point du débarquement ; et nous venons après les Anglais, qui, tranchés comme d’habitude dans leurs conditions, ont obtenu tout ce qu’ils avaient demandé ; il est vrai qu’ils s’appuyaient ce que nous nous n’avons pu faire, sur un nombre respectable de bâtiments de guerre, et que surtout ils portaient avec eux l’un des plus puissants moyens d’action chez les peuples orientaux, des présents dignes d’une grande nation, à offrir à un gouvernement avec lequel on traite pour la première fois. Notre situation, je le répète, est des plus regrettables pour les individualités en jeu comme pour le pavillon.

Le Bougno, reprenant la question du séjour dans Yeddo, a répété « que l’arrivée de l’Ambassade de France avait surpris le gouvernement et l’avait empêché de lui préparer un palais convenable ; qu’il ne serait pas possible de lui donner le même