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Page:Chateaubriand - Mémoires d’outre-tombe t6.djvu/188

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MÉMOIRES D’OUTRE-TOMBE


 Vivandière du régiment,
 Jacotte l’on me nomme.
Je vends je donne, et bois gaîment,
 Mon vin et mon rogomme.
J’ai le pied leste et l’œil mutin,
Tin tin, tin tin, tin tin, tin tin,
  R’lin tin tin[1].

C’est encore pour cela que je me refuse à vos séductions ; vous êtes légère ; vous me trahiriez. Voiez donc, dame Javotte de Bavière, comme votre devancière, madame Isabeau.

    bruyante popularité. En 1839, s’étant rallié au gouvernement, il perdit aussitôt la faveur de son public et fut obligé de quitter sa chaire. Resté fidèle à la maison d’Orléans, il devint, après la révolution de 1848, un des principaux rédacteurs de l’Assemblée nationale, et fit dans cette feuille une guerre très vive à la république. Outre de nombreux articles de revues et journaux, il a publié : Introduction à l’histoire du droit (1829) ; — Philosophie du droit (1831) ; — Influence de la philosophie sur la législation (1833) ; — Lettres philosophiques écrites de Paris à un Berlinois (1833) ; — Au delà du Rhin, tableau de l’Allemagne depuis Mme de Staël (1835) ; — Histoire des législations comparées (1837) ; — Histoire des législateurs et des constitutions de la Grèce antique (1852). — Le 15 octobre 1832, il avait publié dans la Revue des deux Mondes un article intitulé : De l’Opinion légitimiste ; M. de Chateaubriand. C’est à cet article que fait allusion l’auteur des Mémoires dans la page qu’on vient de lire.

  1. C’est le premier couplet d’une des chansons de Béranger, la Vivandière (1817), dont voici exactement le premier couplet :

     Vivandière du régiment,
      C’est Catin qu’on me nomme.
     Je vends, je donne et bois gaiement
      Mon vin et mon rogomme.
     J’ai le pied leste et l’œil mutin,
    Tintin, tintin, tintin, r’lin tintin.
     J’ai le pied leste et l’œil mutin.
      Soldats, voilà Catin !