Aller au contenu

Page:Chateaubriand - Mémoires d’outre-tombe t6.djvu/97

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
83
MÉMOIRES D’OUTRE-TOMBE

secrets de princesses, dont il y a plusieurs exemples, ne les privent pas de leurs droits. Madame la duchesse de Berry demande à conserver son rang de princesse française, la régence et la tutelle. Quand elle sera libre, elle se propose de venir à Prague embrasser ses enfants et mettre ses respects aux pieds de Votre Majesté. »

Le roi me répondit sévèrement. Je tirai ma réplique, tant bien que mal, d’une récrimination.

« Que Votre Majesté me pardonne, mais il me semble qu’on lui a inspiré des préventions : M. de Blacas doit être l’ennemi de mon auguste cliente. »

Charles X m’interrompit : « Non ; mais elle l’a traité mal, parce qu’il l’empêchait de faire des sottises, de folles entreprises. » — « Il n’est pas donné à tout le monde, répondis-je, de faire des sottises de cette espèce : Henri IV se battait comme madame la duchesse de Berry, et comme elle, il n’avait pas toujours assez de force.

« Sire, continuai-je, vous ne voulez pas que madame de Berry soit princesse de France ; elle le sera malgré vous ; le monde entier l’appellera toujours la duchesse de Berry, l’héroïque mère de Henri V ; son intrépidité et ses souffrances dominent tout ; vous ne pouvez pas, à l’instar du duc d’Orléans, vouloir flétrir du même coup les enfants et la mère : vous est-il donc si difficile de pardonner à la gloire d’une femme ? »

    2o Clémentine, née le 19 novembre 1835, mariée le 30 octobre 1856 au comte Camille Zéleri della Verme, de Parme ;

    3o Françoise de Paule, née à Gratz, le 12 octobre 1836, mariée à Brunsée, le 21 juin 1860, à Camille Massimo, prince d’Arsoli, patricien romain.