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Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/143

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liaſte n’en être plus. En nommant par occaſion la ſeconde c’eſt-à-dire Mont-Sèvére, j’ai dit que je la placerois avec tout le monde au Mont-S. Jean voiſin de Monte-Nero d’après la qualité de ce Mont propre à l’avoir fait habiter dans tous les tems : mais le point examiné ici j’ai trouvé que s’il eut des habitans, ce ne furent pas ceux dont l’humeur nomma la Sévérité. Le même Varron que je viens de citer, en parlant des lieux dont l’appellation ſe tiroit des animaux comme le Mont-Taurus &c. compte le Mont-Cantérius de Sabine[1]. Son raiſonnement témoigne qu’il écrivît non Cantérius mais Canérius, puiſque ce n’eſt que ce dernier mot qui pût fonder l’étimologie qu’il dit. Or c’eſt ce Mont-Canère même que dut être le Mont-S.Jean comme cela eſt rendu ſenſible par ce nom même que porte encore ſa Vallée & la rivière qui la parcourt. Le Mont-Sèvère ſe trouvant privé par là de la place qui lui avoit été aſſignée, il fut queſtion de chercher celle qui pût lui appartenir. Je penſe qu’on ne doit faire aucune difficulté de la

  1. Nominaverunt à Capris Ægæum Mare, ad syriam Montem Taurum, ia Sabinis Cantérium Mentem. Varro ubi ſupra.