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Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/214

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Tout ce que ſait de Sancus Ovide dans un ouvrage fait pour aprofondir la matière des Dieux, ainſi que l’on voit, c’eſt que c’eſt un Dieu à trois noms, ſans deviner d’autre cauſe de cette ſingularité que la volonté de ceux qui le porterent à Rome. Ce n’eut été rien ſi on s’etoit borné dans cette Ville à cette ignorance : on y porta l’erreur juſqu’à croire que ce Dieu étoit Hercule. C’eſt ce que nous aprennons d’un texte précis de Feſtus, qui en parlant d’un certain sacrifice de départ, dit, qu’il ſe faiſoit à Hercule, ou à Sancus qui étoit le même Dieu qu’Hercule[1]. La plus ſuperficiele notion de ces deux ſujets ſuffisoit pour les diſcerner. Sancus avoit été un Roi Sabin redevable de ſon apothéoſe à l’éminente Sainteté qu’exprimoit ſon nom, & à la foi inſigne marquée par un de ſes ſurnoms. Hercule au contraire, n’avoit été qu’un Chevalier errant, qui

    Cuicumque ex iſtis dederis, ego munus habebo
        Nomina terna fero ſic voluere Cures.
                               Ovid. Faſt. lib. VI. 213.

  1. Propter Viam ſit ſacrificium quod eſt proficiſcendi gratia Herculi aut Sanco qui ſcilicet idem eſt Deus. Feſtus Verbo propter.