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Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/347

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Cette qualité produit dans ces Terres qu’on néglige de charger aſſiduement de moiſſons qui pourroient fournir l’Italie & l’Étranger, une quantité prodigieuſe de mauvaiſes herbes, dont j’ai obſervé qu’il ſe fait des couches ſur le terrein, capables par leur épaisseur d’arrêter le cours des exhalaiſons, & les obliger malgré elles à infecter l’air où elles ſont retenues. La population & l’habitation eſt encore plus efficace contre la ſeconde cauſe du Mauvais air. Je remarquerai d’abord à la louange de la Nature, que le ſoleil ardent du païs qui eſt cette cauſe du mal par l’altération prompte qu’il apporte en tout ce qui en eſt capable, en eſt en même tems le réméde par le peu de tems qu’il donne aux choſes de reſter dans l’état de putréfaction, en les faiſant promptement paſſer à celui de la conſomption. C’eſt par cette qualité du Soleil, qu’on obſerve à Rome, que les Étés les plus chauds ſont les plus ſains. Les Romains croient que c’eſt par la tranſpiration qu’ils procurent ; mais mal à propos, puiſque cette tranſpiration eſt ſi extraordinaire qu’elle ne peut qu’épuiſer. Ils ſont tels plutôt par la manié-