Aller au contenu

Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/37

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


IX. Vertus des Sabins.

Il n’eſt pas beſoin de dire qu’elle tira ſon nom des Sabins qui l’habitèrent. Ce peuple fut des plus reſpectables. Il ne reſulte rien moins des traits qui en ſont épars dans l’Hiſtoire, ſinon qu’il fut diſtingué par les plus ſublimes Vertus ſans le mélange d’aucuns vices. L’étimologie que pluſieurs ont donné à ſon nom, de la Religion[1] ne me paroit pas la plus probable pareequ’elle ne s’en tire que par le moïen dela langue Grêque fort étrangere aux premiers Sabins. Mais elle n’en prouve pas moins la profeſſion haute qu’il dut faire de cette Vertu qui put ſeule la fonder. Il s’inférera aſſès de ce que nous dirons qu’il poſſéda dans un dégré éminent la valeur guérrière, mais ce qui eſt témoigné expreſſément, c’eſt que nul autre ne l’égala en Juſtice, en probité, en amour du travail, en pudeur, & en modestie, & en frugalité. Parmi ces témoignages que tous les monumens

  1. Sabini ut quidam exiſtimavere à religione & Deorum cultu Sevini appellati. Plin. lib. III. cap. 12.

    ατο τη σεϐεςαι, quod ea gens præcipue colat Deos. Feſtus verbo Sabini. Denis d’Halicarn. lib. II. d’après Caton tire le nom de Sabins de Sabinus fils de Sancus