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Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/371

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que je nourris de mêmes mets qu’ils m’ont ſervi. Si l’on y boit ce n’eſt que ſelon ſon plaiſir & non au gré de loix inſenſées. Le meilleur ſel de la table c’eſt le diſcours non touchant les maiſons de Ville ou de Campagne d’autrui, ou ſur les bonnes ou mauvaiſes qualités de la danſe de Lepos, mais ſur des points également propres & importants. Nous y examinons la ſource du bonheur & ſi elle eſt dans les biens & non pas plutôt dans la vertu ; ſi c’eſt l’habitude, & non pas plutôt le mérite qui eſt le lien de l’amitié : en quoi conſiſte la nature du bien, & quel eſt le bien ſuprême[1]. Il n’eſt pas de vie

  1. O rus, quando ego te aſpiciam ? quandoque licebit

    Nunc veterum libris, nunc ſomno et inertibus horis

    Ducere ſollicitæ jucunda oblivia vitæ.
    O quando faba Pythagoræ cognata ſimulque
    
Uncta ſatis pingui ponentur oluſcula lardo ?

    O noctes cœnæque Deum ! quibus ipſe, meique

    Ante Larem proprium veſcor, vernaſque procaces

    Paſsco libatis dapibus, prout cuique libido eſt,

    Siccat inæquales calices conviva ſolutus

    Insanis legibus........ ergo

    Sermo oritur, non de Villis domibuſve alienis,
    
Nec male necne Lepos ſaltet : ſed, quod magis ad nos

    Pertinet, et neſcire malum eſt agitamus : utrumne

    Divitiis homines, an ſint virtute beati ;

    Quidve ad amicitias uſus rectumne, trahat nos ;

    Et quæ ſit natura boni ſummumque quid ejus.

                    Ibid.