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Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/418

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nonçoient. Cela ſeul fonderoit ce qu’on dit que l’antique Privernum ne fut pas perché ſur la cime qu’occupe la Ville de Piperne préſente. Mais reprenons la voïe Appiènne.

La Ville du Fore d’Appius où nous l’avons laiſſée n’eſt que la ſeconde nommée dans la relation d’Horace. C’eſt la petite Aricie, dit il, qui l’avoit reçu au ſortir de la grande Rome, & ensuite le Fore d’Appius. Ce n’eſt pas, que par la raiſon, que qui va ſur un grand pavé plus lentement y va plus commodément, il n’eut fait deux journées des 30. milles qu’il y avoit entre ces deux Villes dont l’une etoit au XIII. mille & l’autre au XLIII. que les Voiageurs pour ſi peu preſſés qu’ils fuſſent expedioient en une. Mais c’eſt que les trois-Tavernes, où il nous aprend qu’il s’arreta par là, n’étoit pas un nom qui allat au ſtile poétique[1]. D’après l’expreſſion d’Altius præcinctis, allusive en effet à l’action d’un homme qui retrouſſe ſa robe ſelon la diligence qu’il veut faire, & d’apres la petiteſse de ces

  1. Egreſſum magna me excepit Aricia Roma inde Forum Appi
    Hoc iter ignavi divisimus alcius ac nos
    Præcinctis unum : minus eſt gravis Appia tardis.
                 Hor. lib. I. Sat. 5.