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Page:Cheikh Nefzaoui - Le parfum des prairies (le Jardin parfumé), 1935.djvu/102

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LE PARFUM DES PRAIRIES

large, froid et puant ; elles n’ont aucun soin de leurs corps ; elles ont de gros genoux, de grands pieds, les mains rouges et les mollets minces.

Oh ! celles-là ne seront, certes, pas bonnes à l’amour, pas plus que les hommes qui les approchent, parce que Dieu fera éloigner de ces affreuses créatures les gens distingués.

Les femmes peu convenables encore sont celles qui rient beaucoup, en poussant de grands éclats ; leur inconvenance fait de celles-ci la moquerie des autres.

Il y a aussi celles qui jouent bruyamment : celles-là sont de vraies cahabah.

De vilaines femmes sont encore celles dont la voix est grosse, qui parlent beaucoup, qui ont le pied léger pour courir de droite à gauche, et qui ne savent jamais retenir leur langue ; qui sont cancanières, menteuses, rusées, grossières ; qui colportent les conversations, qui n’ouvrent la bouche que pour mentir et qui promettent avec la résolution de ne pas tenir ; qui cherchent des hommes et s’empressent d’être infidèles à leurs derniers amants ; celles dont la délicatesse est douteuse et qui n’écoutent les conseils de personne ; celles qui font des affaires des autres leurs