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Page:Cheikh Nefzaoui - Le parfum des prairies (le Jardin parfumé), 1935.djvu/114

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LE PARFUM DES PRAIRIES

maison qui s’écroule ne laissant que de la poussière qu’emporte le vent ; avec elle on jouira sans bonheur ; elle prendra le beurre, laissant à son jeune amant le petit lait ; c’est bien peu.

Malgré cela, il en est qui trouvent toutes les femmes excellentes, qu’elles soient pucelles ou qu’elles aient passé l’âge de faire des enfants. Ils niquent à tort et à travers jusqu’à ce que leurs bourses épuisées refusent la monnaie qui engendre les hommes.

Il ne faut jamais forcer sa nature ; il vaut mieux se rationner et suivre, suivant ses forces, un sentier toujours égal.

Le savant Sequelé Maquedaly, qui a traité la question du mariage d’une façon très approfondie, remarque qu’il est dangereux d’abuser du plaisir des sens. Il divise en quatre catégories la manière de faire l’amour. Il y a, dit-il, la manière jaune, la manière noire, la manière molle et la manière de sang. Il parle longuement là-dessus.

Mais laissons-le dire et occupons-nous plutôt du grand Aroun-al-Raschid, qui, pour le bien de son peuple, avait ordonné à tous les médecins de son empire et autres lieux de composer ensemble un livre enseignant les remèdes à suivre